



Nicolas Grospierre
Surtout, il regarde, il capture les cadres avec une caméra. Nicolas Grospierre, né en Suisse, vit en Pologne depuis de nombreuses années. Peut-être que ce «regard étranger» lui permet de voir plus facilement notre réalité pas toujours belle. Il est fasciné par l'esthétique d'une époque révolue et par ce qu'il en reste. Les maisons de verre dites «la vengeance de Honecker», les produits de la pensée architecturale indigène ou les arrêts de bus lituaniens servent à enregistrer, d'une part, la réalité et d'autre part, une sorte d'irréalité.
- Mon attitude envers les peintures à l'intérieur est ambiguë - dit Nicolas Grospierre. - J'aime et même m'impressionne riche, surchargée de collections de peintures ou de galeries, telles qu'elles étaient accrochées aux 17e, 18e et 19e siècles. Ils me fascinent. D'un autre côté, une seule œuvre, une peinture sélectionnée, peut me donner plus d'émotions et d'expériences que des tonnes d'autres. Je suis donc tiraillé entre l'excès absolu et la modération absolue. Heureusement, je n'ai pas à me décider et je suis toujours dans cette incertitude.
Un autre courant des activités de l'artiste est la création de lieux et d'espaces inexistants, qui, cependant, peuvent sembler plus réels et existants que ceux qu'il a photographiés dans la vie réelle. Il a beaucoup de collectionneur dans son attitude et sa recherche artistique. Ces photos sont des collections spécifiques de cadres. Fait intéressant, dans son attitude, un esthète raffiné se bat pour le mieux avec un amoureux de la laideur, apparemment impossible, mais combiné en un seul dans l'art de Grospierre.
www.grospierre.art.pl